Le destin

Mais c'est quoi exactement ce qu'on appelle le destin

Trop souvent, l'être humain envisage sa destinée comme s'il était une sorte de démiurge solitaire, soumis à l'autorité d'un plus grand que lui, alors qu'il est tout simplement accompagné par des milliers de frères et sœurs doués des mêmes capacités que lui et des mêmes espérances.

Ainsi, l'existence de l'homme lui semble le fruit d'un compromis permanent avec autrui : une sorte de "je te donne pour que tu me donnes" où la réalisation de ses aspirations est sans cesse remise à demain, laissant penser qu'une tierce personne est l'auteur de ce théâtre. L'individu se sent contraint, alors qu'il est simplement en train de se créer ; il se croit soumis, alors qu'il est seulement à l'œuvre, discernant peu à peu les entraves dont il doit se débarrasser : ses désirs destructeurs, ses besoins égoïstes, son ignorance, ses faiblesses, ses peurs...

Puis, arrive l'ouverture de la conscience, l'individu veut changer ce destin, il se met en marche sur le chemin du "Tout Amour", alors tout change, mais le vocabulaire même s'il diffère quelque peu, reste le même.

Nous devenons celui qui donne et qui en éprouve de la joie - autrement dit, celui qui aime – soudain, le futur n'existe pas et rien n'est écrit. Tout est en construction. Et cette architecture délicate à laquelle nous travaillons comme à une œuvre d'art résulte de l'union que nous réalisons avec la vie, avec les autres. Car c'est tous ensemble que nous nous libérons d'un destin misérable : celui que d'autres écrivent sans songer à notre liberté, celui auquel nous collaborons nous aussi, lorsque nous agissons sans respecter la liberté de nos semblables ou lorsque nous omettons d'agir. Mais dès que nous sommes motivés par l'Amour d'autrui, nous n'avons rien à craindre de l'avenir, puisque ce sont alors les autres - et non plus seulement nous-mêmes - qui nous destinent au bonheur.

Comme vous l'avez constaté, il y a toujours deux choix où malgré tout, le destin demeure, qu'il soit misérable ou voué au bonheur…

serait-ce donc la fatalité contre laquelle on ne peut rien faire ?
Qu'est-ce qu'on appel le alors destin ?
Pour vous, est-ce une loi infranchissable à la volonté ?
Sur quoi pourrait bien reposer "la destinée" ?

Bonjour Françoise

Merci pour ta description.

Qu'est-ce qu'on appel le alors destin ?

Le destin, est un mot terrestre pour définir le chemin en spiritualité.

serait-ce donc la fatalité contre laquelle on ne peut rien faire ?

La fatalité, est un mot qui en fait n'existe pas, sauf lorsqu'on lui donne vie.
La fatalité peut être positive ou négative. Suivant la façon dont on la gère.

Pour vous, est-ce une loi infranchissable à la volonté ?

Il n'y a rien d'infranchissable pour la volonté. Au présent, elle est modeler comme on désire la vivre.
soit d'une belle façon, soit d'une façon semée d'embûche.

Sur quoi pourrait bien reposer "la destinée" ?

La destinée ne se repose que sur la personne qui se projette dans un avenir.
Une personne qui est très peu dans le présent, mais surtout dans l'avenir.
Il fait donc reposer sa destinée, sur tout ce qui peux le rassurer dans sa projection.

gros bisous Françoise

guy

Bonjour Françoise

Le destin....

Je me pose tellement de question à son sujet.
Quand j'étais jeune,ma mère se disait que sa fille,elle aurait la chance qu'elle n'avait pas eu de voyager dans le monde entier.
Ma mère a été très malheureuse avec son mari,et avec ses conjoints par la suite.
Elle avait perdu confiance dans l'amour.
Elle était très inquìete pour moi,espérant même je crois,que l'amour ne s'intalle pas tout de suite dans ma vie,elle avait peur que je souffre comme elle.
Elle me disait souvent «Prends le temps de vivre avant de t'embarquer,découvre le monde»

Et bien,je n'ai pas eu le destin qu'elle pensait.
Premièrement,je n'ai jamais voyagé en dehors de mon pays.
J'ai eu plusieurs chances de gagner des voyages,mais ça n'a pas fonctionner.
La vie a fait que j'ai voyagé dans mon pays que j'adore,mais jamais au loin.
Ensuite je me disais souvent la phrase suivante.
«Ce n'est pas parce que ma mère a été déçue de l'amour que je dois craindre de rencontrer un homme.
Au contraire,je me disais que la vie mettrait sur ma route surement une bonne personne.
Pourtant,j'ai vu ma mère souffrir,cela aurait pu me dégoûter à jamais de rencontrer un homme,toutefois,j'ignore pourquoi,mais j'avais confiance en la vie,et j'ai rencontré mon conjoint,nous sommes ensemble depuis 32 ans.
Ma mère l'a connu seulement un an avant de mourrir de son cancer du poumon.
Elle était contente pour moi de voir que j'avais rencontré une bonne personne,mais je la sentais quand même inquiète,elle avait quand même peur que cet homme me fasse souffrir,comme elle avait souffert.

Dernièrement,je lisais un article sur une personne qui a fait plusieurs documentaires,cette personne à voyager beaucoup.
Elle a eu une vie passionnante,toutefois,elle n'a jamais connu d'amour assez fort pour s'embarquer,elle n'arrive pas à avoir une relation stable,elle ressent un grand vide parfois.

Moi,j'ai peu voyagé,mais j'ai une belle relation avec mon conjoint,cette dame a voyagé beaucoup,mais n'a pas trouvé l'amour.

Voila deux destins différents.

Dernièrement je parlais avec un copain,qui a deux frères.
Son père est un médecin très connu à Montréal,il était sur que tout ses garçons auraient une grande carrière.
Le premier est devenu médecin lui aussi,le deuxième est devenu avocat,et mon copain,lui,il a eu un destin difficile.
Il ne pouvait supporter la pression que son père mettait sur lui pour qu'il réussise ses études.
Il a tout lâché,il a eu une période sombre ou il ne voulait même plus voir personne,il n'en pouvait plus.
Puis,petit à petit,il s'est demandé ce que lui aimait le plus,et bien,c'était tout ce qui touchait à la plomberie,à la contruction,il s'est mis à travailler dans le domaine qui lui plaisait,ensuite,il s'est mis de l'argent de côté pour s'acheter une maison,il en a trouvé une vraiment pas chère,il a fait de lui-même beaucoup de réparation,et aujourd'hui il est fière de sa maison.

Quand il a décidé de foncer dans la vie,et faire ce qu'il aimait,il a repris confiance en lui,et par la suite,il a rencontré sa conjointe,et il est heureux.
Son père est très déçu,il voit que son fils n'a pas eu le destin qu'il aurait aimé pour lui.
Mon copain a coupé les ponts avec son père,car il ressentait un malaise en sa présence.
Quand il présentait ses fils,il disait voici untel,il est médecin,l'autre était avocat,et quand il présentait mon copain,il disait,«Bien,lui il a mal tourné»
Mon copain en avait assez d'entendre ce genre de réflexion,et il préfère ne plus voir son père.
Au lieu de se réjouir du bonheur de son fils,il est fâché parce qu'il n'est pas médecin ou avocat.

Mon copain a eu le courage d'avoir le destin de son choix,si on peut s'exprimer ainsi,a-t-il passé à côté d'un destin plus fabuleux?
C'est dur à dire,mais quand je regarde ses yeux qui brillent,et quand je ressens sa belle énergie,je trouve qu'il a eu un beau destin.
Et le destin a mis sur ma route cet homme qui m'a fait grandement réfléchir.

Dernièrement,j'ai lu un dossier sur le destin,justement,voici l'adresse du site de l'encyclopédie Agora.

http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Destin

Bonne journée

Hello Linda

Déjà je dois te dire que j'ai beaucoup apprécié ton témoignage, tu nous as réellement illustré ce qui était seulement évoqué dans mon message. Merci à toi.

D'ailleurs Linda, tu me donne envie d'expliquer pourquoi j'ai été inspirée par ce débat :
Lorsque j'étais plus jeune, je ne m'étais jamais posé la question de savoir ce que serait mon destins, je prenais comme ça venait. Ce n'est qu'en avançant dans l'âge et surtout lorsque j'ai divorcé que j'ai commencé à me poser ces questions existentielles.

Puis, grâce la lecture d'un livre : Votre esprit peut vous guérir ; qui m'a ouvert l'esprit sur le fait que nous avions le choix justement, de faire que notre destin soit agréable ou douloureux. Depuis ça j'ai fait en sorte d'écouter ma petite voie qui me conseillait et il en est ressorti cette phrase qui résonnaient sans cesse à mes oreilles : "Ton destin, c'est toi que le créés.

Je vois par tes écrits Linda que toi aussi tu en étais convaincue.

En fonctionnant ainsi, j'ai découvert également que l'on se sentait beaucoup plus responsable et cela évitant d'incriminer qui que ce soit dans notre parcours de vie…. Cependant, il est vrai, comme tu le dis à propos de ton compagnon, parfois cela peut occasionner des pertes ; mais finalement on se rend vite compte que ces pertes sont tout de même salutaires.

Il me semble bien que ce que nous évoquons sur le destin soit mis en lien avec notre dernière conversation sur la force pensée. Qu'en dis-tu ?

Je te souhaite une superbe journée et toujours autant de bonheur auprès de ton compagnon !

J'imagine que le destin, c'est semblable à cette histoire :

Le petit garçon a envie d'aller à l'école. Il a peur, il demande à l'entourage "Vous croyez que je serais un bon écolier ? et si la maitresse est dure ? Y aura quoi comme cours ? Peut etre que c'est mieux de rester ici à jouer dans le jardin ?"
Les proches lui disent "Tu as train envie d'aller à l'école, ça se voit. Tu aimerais savoir lire, écrire, compter. Avoues que jouer perpétuellement dans le jardin, ça devient lassant, non ?"
Le petit garçon dit "Oui, mais j'ai peur. Je vivrais quoi là bas, à lécole ? aurais je des copains ? M'aimera t on ? Aurais je des punitions ? Quel genre de garçon serais je la bas ? Et quel genre d'homme deviendrais je avec cette école ?"
L'entourage lui rassure et lui dit "Mais tu t'en sortiras grandi ! Avec l'école, tu pourras devenir écrivrain, mathématicien, astronome, tout ce que tu voudras. Si tu ne vas pas à l'école, comment pourrais tu savoir qui tu es là maintenant. Je ne peux pas te convaincre que tu es un garçon adorable, que je t'adore ! Faut que tu ailles à l'école, et tu comprendras !"
Le garçon a peur, il se débat, il pleure, il hoquete.
Vient alors le vieillard très gentil, les yeux espiègles. Le vieil homme lui dit : "Tu as peur de l'école, car tu ne supportes pas ce qui est inconnu. Alors inventes l'histoire, comment tu imagines l'école, comment tu verrais ce qui se passerait, se déroulerait avec toi, autour de toi, dans le monde ?"
Le garçon raconte alors une très longue histoire, il se voit tantôt héros, tantôt malheureux, tantot heureux, tantot ceci tantot cela....il décrit comment seraient des maitres, des camarades, comment seraient les interactions.
A la fin, le vieux bonhomme demande "Tu aimerais cette vie là ? Hein ?"
Le petit garçon dit "Oh oui ! C'est génial la fin de l'histoire !"
Le viel homme souris et dit "Je suis Dieu ! Viens, je te garantis que la vie se déroulera tel que tu souhaite, et tu auras alors la possibilité de ressentir corps et âme tout ce que tu viens de raconter. L'histoire devient réalité."
Et plouf, le petit garçon, en fait qui était une âme planant dans l'infini, devient un nouveau né. Il vivra son destin tel qu'il a écrit. Mais il n'est pas prisonnier. Car tout au long de l'histoire, le vieux bonhomme est toujours là, il murmure sans cesse "C'est bien petit, oui, oui, tu veux continuer encore l'histoire que tu m'as raconté ? Que ce soit ainsi...oui, oui...oh, ça ne va plus ? tu veux un petit coup de main ? Oui des coups de mains magiques, celles qui a le don de transfigurer le destin, sans rien changer, mais que toncoeur et regard change. La nuit, tu ne diras plus "Maudit soit la nuit, car je ne vois rien ! Tu diras, merveilleuses étoiles, comment aurais je pu connaitre les étoiles s'il n'y avait pas la nuit".
Le garçon vit toute la vie. Il devient vieux. Il meurt.
Son âme reprend le corps lumineux du petit garçon. Il s'accort vers le vieil homme, ce dernier s'accourt à lui comme si c'est un grand père chéri qui avait hate de revoir le petit fils.
Le vieil homme demande "Alors, ça t'a plu la vie ? Tu as appris quoi ?."

Je vous laisse imaginer la suite !

Voilà, c'est pour moi le "destin", mais pas liberticide du tout. Ce qui est liberticide, c'est le refus de changer le coeur ou le regard au fond de soi, le refus d'évoluer, de se transformer. Pas le destin, même sice mot me semble un peu fort, faisant penser au sentence, condamnation, exil, rejet, style "foutu pour foutu si t'es foutu !".